En novembre dernier, au cœur du salon EquipHotel à Paris, l’espace Ergo Room regroupait sept équipements utiles en matière d’ergonomie et de confo de travail en CHR. Pilotée par la Cramif (Assurance Maladie d’Ile-de-France), cette initiative avait pour objectif de faire de l’innovation sociale un levier de performance économique pour l’entreprise. Présentation de quelques pépites.
Fixacouette : le changement c’est facilement
Housser et déhousser une couette… Qui ne redoute pas ce passage obligé ? Alors, imaginez le travail dévolu aux femmes de chambre. L’Assurance Maladie Risques Professionnels a donc cherché un outil pour réduire les troubles musculo- squelettiques de ces personnels. Et a découvert Fixacouette. Adaptable à tous les sommiers, ce système de bras articulé permet de coincer la housse de couette, un peu sur le principe d’un trombone. Créé par Philippe Dubois, Fixacouette a été primé en 2011 au concours Lépine, avant de recevoir le Trophée de l’innovation EquipHotel en 2014. Depuis mars 2016, la médecine du travail recommande sa mise en œuvre et de grands noms de l’hôtellerie internationale l’ont déjà adopté.
Fixacouette o re plusieurs avantages, dont évidemment en premier celui de réduire les TMS des femmes de chambre, explique le créateur. En leur permettant de gagner du temps et de travailler le dos droit, les bras vers le bas, il freine voire annihile les douleurs aux bras, aux épaules et aux poignets, qui constituent à elles trois 90 % des TMS spécifiques aux femmes de chambres.
Fixacouette participe de la baisse du taux d’absentéisme et par conséquent des coûts liés à cet absentéisme : remplacement, surplus de travail pour les présents, perturbations dans l’organisation, baisse de performance…
Philippe Dubois annonce
Fini également la perte de qualité et les rendus divers d’une chambre à l’autre. Grâce à notre système, l’expérience client est valorisée, avec un tendu parfait et standardisé d’une chambre à l’autre.
Dernier point sur lequel l’inventeur insiste : l’hygiène.
Fixacouette évite de secouer la housse de couette et de faire proliférer ainsi les acariens. Mais, surtout, il écarte le risque de poils pris dans le tissage de la housse au moment du retournement. Là, plus de retournement, plus de poils persistant après le lavage et plus de client mécontent ni perdu. Le gain est également économique au final
